Royal Philatélie Hesbignonne

 

Histoires de coins pliés


un article de Micheline de Séraulx

        Au bon vieux temps où on imprimait les timbres feuille par feuille, il arrivait, malgré la méticulosité des ouvriers imprimeurs, qu’une feuille soit insérée dans la presse avec un coin plié…

        Les philatélistes, on le comprend, ne peuvent que se réjouir d’un tel petit accident, à condition, bien entendu, que ce pli porte sur la partie imprimée de la feuille !  En effet, un petit pli de quelques millimètres se cantonne généralement dans la marge et n’a aucune incidence sur les timbres contenus dans la feuille.
          Mais un beau grand coin plié est à l’origine d’une très jolie et très intéressante variété !

coin 2

        Voici, pour débuter, un magnifique exemple de coin plié sur une feuille de 75c Lion héraldique avec publicité, destinée à la confection de carnets mais sans nul doute vendue entière à un (heureux) collectionneur. Notre illustration ne le montre pas très clairement, mais la dentelure se prolonge parfaitement dans la zone non imprimée du timbre inférieur droit. Par contre, la partie manquante de celui-ci se retrouve au dos de la feuille. Ceci prouve que le coin était plié lors de l’impression, mais a été remis en place pour la dentelure… On peut se demander si cette « variété » n’a pas été volontairement provoquée !

COIN 1

        Par contre, ce coin plié français est un exemple de la situation contraire : le pli a eu lien entre l’impression et la perforation, ce qui donne un timbre à l’image normale, mais à la dentelure fantaisiste !

COIN 3A COIN 3B

 

        Cet autre exemple, au type « Semeuse », nous ramène au premier cas de figure : le coin, plié lors de l’impression, a été remis à plat avant la perforation. De nouveau, la partie manquante de la figurine se retrouve au verso en une position symétrique par rapport à la pliure...